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Il catalogo è questo

25 avril 2007 3 25 /04 /avril /2007 22:16


Chorégraphie et vidéo Robyn Orlin
Réalisation vidéo Philippe Lainé
Costumes Olivier Bériot
Lumières Marion Hewlett

Kate Royal, soprano,
Toby Spence, ténor,
Roderick Williams, basse
Eric Price, Soliste du Tölzer Knabenchor

Nicolas Le Riche, Yann Bridard, Alice Renavand
Caroline Bance, Miteki Kudo, Béatrice Martel, Céline Talon, Alexandra Cardinale, Christelle Granier, Charlotte Ranson, Ninon Raux, Ghyslaine Reichert
Josua Hoffalt, Yong Geol Kim, Simon Valastro, Sébastien Bertaud, Vincent Chaillet, Vincent Cordier, Aurélien Houette, Alexis Renaud

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Orchestre et Choeur des Arts Florissants
Direction musicale William Christie

Drôle d'idée de la part de Mortier que de programmer cet oratorio de Handel qui n'est pas l'oeuvre la plus indispensable de son compositeur, mais sans doute lui a-t-on soufflé l'idée pour remplir le créneau "baroque" de la programmation, créneau auquel il ne porte que peu d'attention. L'oeuvre est très belle, un musique pleine de charmes et calmes beautés, mais qui peut vite devenir longuette pour peu que l'on en perde le propos allégorique de vue, et c'est bien ce qui s'est passé ce soir.

La chorégraphie de Robyn Orlin détourne totalement le spectateur du sujet de l'oratorio, car elle n'a tout simplement rien à voir avec l'oeuvre. Certes, toutes ces couleurs, toutes ces fripes et tous ces danseurs et danseuses en slip sont plutôt agréables à regarder; certes la vidéo pourrait s'avérer drôle si elle n'était pas un simple resucé des Paladins de Montalvo-Hervieu et de la Pietra au Chatelêt; cette même vidéo pourrait aussi être intéressante si l'on comprenait en quoi les bidonvilles, la savane africaine, Versailles et un cours de danse eclairent l'oeuvre. Au final, c'est donc totalement raté, la séparation entre la musique et la danse est totale: aucune communauté de rythme, ni d'esprit. Quant à la communauté avec le livret, on la cherche toujours...et ce n'est pas le choeur final sur la Modération illustré par la chute des Twin towers (ah! si seulement les térroristes étaient modérés!) qui éclairera ma lanterne. Dans ce contexte je serai bien incapable de dire quoi que ce soit sur les danseurs. J'espère que Robyn Orlin sera plus inspirée par Porgy&Bess la saison prochaine.

Coté musical par contre, on est à la fête. Je n'ai jamais entendu les Arts flo aussi justes et généreux dans Handel, pour une fois ils ne tombent pas dans la mollesse (en même temps le dramatisme est ici tout autre que dans le seria) et se révèlent excellents à bien des moments. Enfin Christie a réussi à les rendre aussi intéressants dans Handel que l'Orchestre de l'Age des Lumières (Giulio Cesare) ou la Scintilla (Radamisto). Même remarque pour le choeur (placé aux premiers rangs du parterre, ce qui produit un effet de surprise très heureux... la première fois!) dont l'homogénéité et la clarté rendirent parfaitement justice à ces choeurs tour à tour moqueurs, alanguis, vifs, mélancoliques et enjoués.

En ce qui concerne les chanteurs, c'est le sans faute, à l'exception de l'enfant du Tölzer Knabenchor, Eric Price, à qui il est certes sympahtique mais aussi cruel de faire chanter une musique à ce point éxigeante; Toby Spence est un peu léger dans la vocalise (par exemple ses éclats de rires réels sonnent bien plus forts que ceux chantés) mais très propre et élégant; Roderick Williams n'a pas la profondeur nécessaire pour impressionner dans son premier air mais est un bonheur d'harmonie qui évite toutes sonorités grasses et lourdaudes; enfin Kate Royal est la révélation de la soirée pour ma part: une tessiture ample, une vrai chaleur de timbre, des vocalises souples et rondes, un style impeccable, il ne manque qu'un peu plus de caractérisation et d'audace pour en faire une grande chanteuse.

 

Mon conseil donc: pour cette très belle musique, allez y en aveugle.

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commentaires

L
"les problèmes rencontrés"... elle va parler d'elle donc. gnarf gnarfSincèrement après son nullissime Porgy à l'Opéra Comique je n'attends plus rien d'elle à l'opéra.
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C
Ce soir sur ARTE à 22h50, diffusion d'un documentaire Robyn Orlin, De Johannesburg au palais Garnier qui suit son travail sur cette production... et les problèmes rencontrés.
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L
Ahh me voilà rassuré! (oui je sais ça sonne hyper naturel)
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D
Mais Sieur LeMarec, où donc voulez vous parler de Pelléas en ces lieux, quand aucun n'y est consacré La menace s'adressait à Maître Bajazet, dont je sais les penchants inavouables pour la scène du balcon. Poverino !  (Ma da me sorpreso ancor.)Je n'oserais pas faire de hors sujet sur Alma Oppressa, voyons !
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L
Et voilà, on les laisse une heure tous seuls pendant qu'on travaille consciencieusement à devenir l'élite de la nation et ils vous foutent un bordel pas possible! Ralala ces jeunes! Voilà qui éxigerait un peu de Moderato (pouet!). Mais bon comme je suis plutôt allegro ce soir je vous en fais grace.<br /> <br /> Mais Sieur LeMarec, où donc voulez vous parler de Pelléas en ces lieux, quand aucun n'y est consacré et quand vous en parlez si bien chez vous? D'autant que vous pourrez vous défouler autant que vous le voudrez après le 20 juin, quand j'aurais dis plein de conneries sur l'oeuvre représentée au TCE.<br /> <br />
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