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Il catalogo è questo

16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 23:09

Direction musicale Tomas Hanus
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Dramaturge Miron Hakenbeck
Décors et costumes Malgorzata Szczesniak
Lumières Felice Ross

Emilia Marty Angela Denoke
Albert Gregor Charles Workman
Jaroslav Prus Vincent Le Texier
Vítek David Kuebler
Krista Karine Deshayes
Janek Ales Briscein
Maître Koleanaty Paul Gay
Hauk-Sendorf Ryland Davies

J'ai été très déçu par ce spectacle, non seulement parce que des echos plus qu'élogieux m'en étaient parvenus et parce que c'était la première fois que découvrais sur scène cet opéra réputé être un des plus forts de son compositeur. Je ne reprocherai rien à l'orchestre qui joue certes un peu fort et aux dynamiques qui manquent parfois de clareté mais est d'une somptuosité remarquable, ni aux chanteurs mais bien tout au metteur-en-scène. J'avais trouvé son Iphigénie ratée mais pas indigne car elle faisait montre d'un vrai travail théatral (même s'il tombait au faux sens); ici c'est franchement mauvais: l'idée de départ n'est pas inintéressante, le parrallèle entre cette diva immortelle et l'eternel féminin symbolisé par Marylin Monroe est plutot juste mais cela ne rend rien: la direction d'acteurs est prosaïque, les décors en jettent ainsi que les éclairages, mais ne créent aucune émotion, un comble dans cet opéra d'atmosphères  et de violence dramatique; on ne croit ni ne s'attache à aucun des personnages que l'on confond allegrement tant la transposition obscurcit l'action. Bref le tout en vient à rendre l'oeuvre longue et lourde, or pour un opéra volontairement court et violent, c'est ennuyeux. Je pense décidémment que Warlikowski ne comprend rien à l'opéra, j'espère pourtant que son Parsifal sera meilleur. Je ferais donc juste une mention spéciale pour Denoke à la voix limpide et stellaire qui se trouve handicapée par la mes qui schématise grossièrement son personnage; toute mon admiration à Charles Workman également dont le fragilité de timbre et l'emportement conviennent parfaitement  à Gregor, s'il ne chantait devant un urinoir (et oui ce ne sont plus les lavabos!), et si l'on ne mettait pas un long moment à comprendre qui il est dans l'action, on y croirait.

Pour plus de précisions, je vous renvoie au compte-rendu de Friedmund que je viens de lire après avoir rédigé celui-ci: il traduit parfaitement mon sentiment en mieux et en plus détaillé.

 

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commentaires

C
Diffusion sur FM, ce samedi 2 juin à 19h10.<br />
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F
Warlikowski est - au moins pour moi ! - difficile à suivre dans ses explications. Comme il insistait beaucoup sur le souvenir que l'on garde de tel ou tel artiste ou évènement historique, il s'est attiré une question sur le souvenir qui demeurerait ou non de la Shoah dans plusieurs siècles. Assez embarassé, il n'a pas trop su quoi répondre. Mais, il y a de belles choses dans sa mise en scène, notamment la scène finale de l'opéra.
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B
Heureux de te retrouver, Faust !<br /> <br /> Le propos de Warlikowski à la conférence comprend qu'il n'a vraiment rien compris au livret. À côté de la plaque, décidément. Ça me paraît non seulement anecdotique, mais déplacer le point de vue en occultant l'essentiel (le rapport au pouvoir, à la perpétuité de la vie, et ça ça n'a rien à voir avec le souvenir de la star dont le lieu est la mémoire d'autrui, alors que précisément dans l'opéra la conscience de l'éternité d'E.M. n'existe pas, bref rien à voir) pour gauchir le sujet vers du tout venant. Che noia !
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L
Ah! Faust est de retour! ;-)
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F
Pour ma part, j'incriminerais également le chef d'orchestre, Tomas Hanus, que j'ai trouvé incapable de rendre la force et l'exéburance de la musique de Janacek. L'ouverture n'a guère de relief. Il faut dire aussi que Warlikowski la cannibalise un peu par les images fascinantes, notamment de Marilyn Monroe ! Je ne me suis senti vraiment pris et touché par cette production que vers la fin avec la mort d'Emilia Marty. Je ne connais, de cette oeuvre, que l'interprétation de Mackerras qui est à l'opposé de celle de Hanus. On ne doit pas oublier que pour Iphigénie, l’œuvre était également portée par la direction d’orchestre éblouissante de Minkowski.<br />  <br /> <br /> J'ai été aussi déçu, je pense, que Licida. Je me suis vraiment profondément ennuyé pendant tout le second acte, renonçant un peu à suivre le détail d'une action très compliquée. J'étais allé écouter Warlikowski au cours du Pleins Feux. Son idée de base est assez simple. Il fait un parallèle entre Emilia Marty et les artistes dont le souvenir demeure longtemps après leur mort : Marilyn Monroe, Marlene Dietrich, Callas … Et, à partir de là, il croise la vie de Marilyn avec celle d’Emilia Marty. A sa décharge, il faut souligner la complexité du livret tiré de l’ouvrage de Capek. L’une des explications qui m’a traversé l’esprit – mais qui n’est peut-être pas la bonne ! – de ce loupé relatif tient au fait que je n’ai jamais réussi à imaginer Angela Denoke en Marilyn Monroe ! Il ne suffit pas de lui faire porter une perruque blonde et de demander aux machinistes de l’opéra d’actionner de temps en temps une soufflerie lorsqu’elle passe sur une grille pour croire un seul instant qu’elle est Marilyn ! Et puis, la vie de Marilyn est-elle cella d'Emilia Marty telle qu'imaginée par Capek ? Je n'en suis nullement certain. Les décors sont, certes, très beaux, mais la salle de cinéma est d’une incroyable froideur, un peu perdue sur l’immense plateau de Bastille ! J’avoue n’avoir toujours pas compris l’intérêt d’avoir mis sur scène King Kong – qu’un spectateur du Pleins Feux avait d’ailleurs pris pour un dinosaure !<br />  <br /> <br /> En dépit de l’intérêt marqué de Warlinowski pour les sanitaires, je lui trouve quand même un réel talent de metteur en scène. Je ne sais pas s’il ne comprend rien à l’opéra. Mais, il veut, comme beaucoup d’autres, réinterpréter l’œuvre selon sa propre vision et, surtout, il met en scène du théâtre chanté.<br />  <br />
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