Direction musicale Tomas Hanus
Mise en scène Krzysztof Warlikowski
Dramaturge Miron Hakenbeck
Décors et costumes Malgorzata Szczesniak
Lumières Felice Ross
Emilia Marty Angela Denoke
Albert Gregor Charles Workman
Jaroslav Prus Vincent Le Texier
Vítek David Kuebler
Krista Karine Deshayes
Janek Ales Briscein
Maître Koleanaty Paul Gay
Hauk-Sendorf Ryland Davies
J'ai été très déçu par ce spectacle, non seulement parce que des echos plus qu'élogieux m'en étaient parvenus et parce que c'était la première fois que découvrais sur scène cet opéra réputé être un des plus forts de son compositeur. Je ne reprocherai rien à l'orchestre qui joue certes un peu fort et aux dynamiques qui manquent parfois de clareté mais est d'une somptuosité remarquable, ni aux chanteurs mais bien tout au metteur-en-scène. J'avais trouvé son Iphigénie ratée mais pas indigne car elle faisait montre d'un vrai travail théatral (même s'il tombait au faux sens); ici c'est franchement mauvais: l'idée de départ n'est pas inintéressante, le parrallèle entre cette diva immortelle et l'eternel féminin symbolisé par Marylin Monroe est plutot juste mais cela ne rend rien: la direction d'acteurs est prosaïque, les décors en jettent ainsi que les éclairages, mais ne créent aucune émotion, un comble dans cet opéra d'atmosphères et de violence dramatique; on ne croit ni ne s'attache à aucun des personnages que l'on confond allegrement tant la transposition obscurcit l'action. Bref le tout en vient à rendre l'oeuvre longue et lourde, or pour un opéra volontairement court et violent, c'est ennuyeux. Je pense décidémment que Warlikowski ne comprend rien à l'opéra, j'espère pourtant que son Parsifal sera meilleur. Je ferais donc juste une mention spéciale pour Denoke à la voix limpide et stellaire qui se trouve handicapée par la mes qui schématise grossièrement son personnage; toute mon admiration à Charles Workman également dont le fragilité de timbre et l'emportement conviennent parfaitement à Gregor, s'il ne chantait devant un urinoir (et oui ce ne sont plus les lavabos!), et si l'on ne mettait pas un long moment à comprendre qui il est dans l'action, on y croirait.
Pour plus de précisions, je vous renvoie au compte-rendu de Friedmund que je viens de lire après avoir rédigé celui-ci: il traduit parfaitement mon sentiment en mieux et en plus détaillé.