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Il catalogo è questo

19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:11

Un big up (décidemment! Diam's sort de ce blog!) pour Hervé Niquet!

- Il donnera les Royal fireworks et les Watermusic au TCE ce dimanche 21 janvier, et c'est vide! Je rappelle que sa version sortie au disque est ce que j'ai entendu de mieux dans une oeuvre orchestrale de Handel et a fortiori et AMHA la meilleure version de l'oeuvre. Alors allez-y, vous ne le regretterez pas!

- La Callirohé de Destousches sortira dans une superbe édition le 25 janvier.

Si c'est aussi excellent que le live de Beaune avec Staskiewicz (qui décidemment est boudée par les maisons de disque après son éviction pour la Griselda de Vivaldi!), ça risque d'être le must have de tout baroqueux qui se respecte cette saison!

Licida - MlleAgnèsattitude

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17 janvier 2007 3 17 /01 /janvier /2007 00:08

Farnace de Vivaldi

Le Concert des Nations
Jordi Savall : direction
Furio Zanasi : baryton (Farnace)
Marina de Liso : contralto (Tamiri)
Adriana Fernandez : soprano (Berenice)
Lawrence Zazzo : contralto (Pompeo)
Gloria Banditelli : contralto (Selinda)
Céline Scheen : soprano (Gilade)
Fulvio Bettini : baryton (Aquilio)

Salle Pleyel, 16 janvier 2007

L'oeuvre

Vivaldi a composé son Farnace en 1727 pour Venise, juste après Giustino dont il partage l'inventivité harmonique et juste avant la seconde version de l' Orlando furioso. C'est une oeuvre d'une grande richesse mélodique, qui regorge d'airs aussi touchants que simples et naturels en apparence. Cependant, son livret manque de dramatisme, surtout à l'acte II où le personnage de Farnace ne cesse de reprocher à Tamiri de n'avoir pas tué son fils puis de se plaindre de la mort de ce dernier, sans que cela soit condensé dans une scène qui traduirait l'esprit tourmenté et contradictoire de Farnace. Ce manque de dramatisme se ressent dans l'alternance d'airs assez similaires de ton, excepté "Sorge l'irato nembo", "Gelido in ogni vena" et "Spogli pur l'inguista Roma", tous les airs sont de demi-caractères; on est donc très loin des savants contrastes de l'époustouflant Tito Manlio ou de la très agitée Verita in cimento. Certains airs seront repris par Vivaldi dans ses autres opéras: "Sorge l'irato nembo", tel quel par Orlando, et "C'è un dolce furore" par Angelica dans l' Orlando furioso; "Scherza l'aura lusinghiera" par Idaspe dans Bajazet; et le quatuor "Io crudel?" sera repris en grande partie pour le trio de Motezuma "A battaglia!".

L'orchestre et le chef

On connaissait déjà la version de Savall par le disque, echo de la tournée à Barcelone, Bordeaux et Vienne de ce Farnace avec Sara Mingardo en Tamiri, Sonia Prina en Pompeo et Elisabetta Scano/cinzia Forte en Gilade. J'avais déjà été très séduit par la direction très dix-septiemiste de Savall, par ce soucis apporté aux harmoniques et à la beauté du son, au détriment des dynamiques malheureusement. Ce soir toute la première partie a souffert de ce manque de travail sur le rythme, plus qu'au disque, mais après l'entracte, l'orchestre a repris du poil de la bête, tout en restant cependant un peu trop sage. Le plus remarquable dans cette direction, c'est donc qu'elle donne l'impression d'un prisme sonore, d'un son en plusieurs dimensions: superbe de clarté et d'équilibre des pupitres, l'oreil du spectateur est toujours attirée par une nouvelle source sonore qui surgit d'un coin de l'orchestre pour laisser place à une autre. Or ce travail est plus payant dans cet opéra; gageons qu'il serait insuffisant dans des opéras plus dynamiques de Vivaldi.

Les chanteurs

Là par contre, je serais bien moins élogieux: si j'avais pris ma place pour l'orchestre, Mingardo et dans l'espoir d'entendre Prina en Pompeo (puisqu'elle est à Paris pour La Pietra del Paragone), seul le premier point m'a donné satisfaction. Mais prenons dans l'ordre:

Transposer le rôle de Farnace écrit pour une soprano (Maria Maddelena Pieri) pour un baryténor pas franchement glorieux, dont on se demande bien pourquoi Savall l'aime tant (Testo, Orfeo...) est tout simplement infondé, si encore le rôle avait été écrit pour un castrat, mais non. Passé cette critique, l'interprétation de Zanasi est totalement à coté de la plaque: dès le "Ricordati che sei" (air qui ouvre l'opéra et dans lequel, rappelons-le, Farnace demande à sa femme Tamiri de tuer leur fils et de se suicider pour ne pas tomber aux mains de l'ennemi! tout de même!): rien ne se passe, aucune superbe, aucune hargne sur les "ricorda ti" qui l'appellent pourtant avec un orchestre rutilant à ce moment, ironique le reste du temps, on a l'impression que Farnace chante un bel air dans lequel il appelle sa femme à plus de sagesse et de tempérance en tant que "regina, madre, sposa". Jetons un voil pudique sur le "Spogli pur l'inguista Roma", air de fureur dans lequel il est inaudible et où il n'arrive à suivre l'orchestre qu'au prix d'une déclamation de moineau. Le "Gelido in ogni vena" est un cas plus interessant; Bartoli l'a rendu célèbre dans son Vivaldi Album en percevant bien qu'il s'agissait d'un air d'épuisement: au fur et à mesure des reprises, la voix flechissait et plongeait encore plus loin dans des abimes de desespoir jusqu'à se faire quasi imperceptible, cette voix dont le souffle se fait de plus en plus court est bien le symbole du fils exsangue, avec lequel le corps du père se sent une affligeante communauté. On nage en pleine négentropie et on croirait presque assister à la mort du fils à travers les pleurs dramatisés du père! Or Zanasi ne traduit aucune évolution, même au da capo et entache la voyelle du "esangue" de pleurs hors de propos selon moi, lors de la dernière reprise.

Dans le role de la mère écrit pour la Giro (Griselda, Alcina, Marzia...) célèbre pour ses qualités d'actrice et ses difficultés à vocaliser, nous avions donc Marina de Liso et non Sara Mingardo. On a perdu au change c'est sur! Pour les rôles écrits pour la Giro, une vraie contralto avec un timbre sortant du commun est indispensable (Mijanovic, Mingardo, Lemieux...) sinon on tombe vite dans le fade. De Liso a beau faire preuve d'un sens (un peu timoré) du dramatisme dans les récitatifs, elle se noit dans ses airs dont le desespoir n'a d'égale que la profondeur de tessiture qu'ils requiert. Luttant pour poitriner ses graves, tout en assurant des aigus dans lesquels elle est bien plus à l'aise, elle sacrifie souvent et la justesse du medium et la structuration des airs et l'articulation dynamique des phrases.

Adrianna Fernandez est une Berenice convaincante dramatiquement mais bien trop légère vocalement (surtout dans les récitatifs). Pour ce rôle de reine vengesseresse à la limite de l'inique (c'est une mamie infanticide tout de même!), une soprano plus dramatique et mordante telle Inga Kalna serait bien plus à sa place (le rôle fut créé par A.C.Romana).

Lawrence Zazzo etait donc censé être la seule star de la soirée, ce fut la pire prestation: encore une fois, un contre-ténor est INCAPABLE de chanter un rôle écrit pour un castrat ALTO (Moretti)!! Surtout quand il est aussi vocalisant. Bien sur Zazzo est incapable d'assumer les écarts du "Sorge l'irato nembo" dans lequel il se noit littéralement, on ne sent plus la vague qui enfle, aucun crescendo, aucun rubato, une projection riquiqui; et en plus un orchestre qui se bride pour ne pas couvrir le chanteur. La version de cet air par Savall et Prina était ma favorite, celle çi est la pire que je connaisse. Loin des éléments déchainés, cette interprétation aurait tout juste effrayé un poisson rouge dans son bocal. Zazzo peut être un très grand artiste (ses Ottone, Gualtiero sont de purs bijoux) mais le distribuer dans de tels rôles est à la limite de la bêtise (il y aurait autant à dire sur son mauvais Arsace!). Enfin il concoure avec de Liso au ratage total du quatuor du III, l'un comme l'autre étant inaudibles.

Gloria Banditelli n'est maintenant plus qu'un squellette de mezzo qui porte toujours aussi peu d'attention au soutien de sa voix, d'où un résultat gloubiboulguesque vraiment indigne, d'autant que le rôle a été écrit pour une soprano (Baldini), mais on est plus à ça près!

Celine Scheen chantait Gilade, rôle auquel échoient les plus beaux airs de la partition écrit pour un castrat-soprano (Finazzi). Si la langueur du "Nell'intimo del petto" lui a totalement échappé (vocalises savonnées, voix pas toujours audible, émotion rudimentaire), le "C'è un dolce furore" l'a trouvé tout juste honnête, je ne garde aucun souvenir de son "Quel tuo ciglio"; par contre elle fut vraiment bonne dans "Scherza l'aura lusinghiera", notes piquées justes et bien projetées, sourire dans la voix, aisance lors de la partie intermédiaire qui évite l'eceuil du déguelando, Ciofi reste indétronée dans cet air pour sa sensibilité et son medium, mais Celine Scheen n'avait point à pâlir, c'est le seul aria que j'ai applaudi de la soirée.

Fulvio Bettini est un très beau Aquilio, au grave délicat et robuste à la fois (non je ne parle pas d'un camembert!), mais malheureusement il ne dispose que d'un seul aria pour briller, les deux duetti étant déséquilibrés par Banditelli.

Le public semble avoir beaucoup apprécié les chanteurs qui furent acclamés (j'ai même entendu un "bravo" pour Banditelli, si si je vous jure!), ou du moins acclamés par ceux qui n'avaient pas quitté la salle à l'entracte, salle étonnemment remplie aux vues du peu de célébrité de l'oeuvre et du peu de stars présentes.

NB: Naïve enregistrera prochainement cet opéra avec de Marchi à la baguette. Si jamais quelqu'un pouvant influer sur le cast de ce disque lisais ce blog (on peut toujours rêver!) voilà quelques conseils pour continuer sur cette bonne lancée du choix du chef:

Anna Bonitatibus (Farnace)
Sara Mingardo ou Marijana Mijanovic (Tamiri)
Inga Kalna ou Karina Gauvin(Berenice)
Sonia Prina (Pompeo)
Roberta Invernizzi (Selinda)
Patrizia Ciofi ou Veronica Cangemi (Gilade)
Fulvio Bettini (Aquilio)

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5 janvier 2007 5 05 /01 /janvier /2007 23:21

Vivica Genaux, voix hors normes

Le timbre de Vivica Genaux est immédiatement reconnaissable, même si l’émission n’est peut-être pas particulièrement orthodoxe, sonnant un peu engorgée. La technique de vocalisation avec ses lèvres très mobiles est aussi critiquée ; je m’en fiche : ça fonctionne. Ce n’est donc certainement une voix pour tous, mais j’avoue que son timbre et sa technique fabuleuse me parlent immédiatement.

L’étrangeté et les couleurs androgynes de sa voix, les graves appuyés, les aigus sopranisants, créent des effets contrastés qui captent mon attention et évoquent plus justement que n’importe quel falsettiste le trouble que le castrat soprano pouvait susciter. D’autant que sa virtuosité incroyable, à présent parfaitement polie et achevée, ainsi qu’une tessiture extrêmement étendue, lui permettent de rendre justice aux pages les plus redoutables de l’âge d’or du bel canto.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Haendel et Hasse 

La sortie de l’album baroque de Vivica Genaux a longtemps été retardée, tandis que le programme du disque ainsi que de son concert au TCE changeait plusieurs fois.

Ceux que ses prestations avaient intéressés et séduits dans le désormais fameux disque « Farinelli » avec Jacobs, ainsi que ses performances plus maîtrisées encore dans le Bajazet de Vivaldi, attendaient ces retrouvailles avec impatience ; les chanceux qui possèdent un enregistrement d’un de ses concerts de la serenata de Hasse Marc’Antonio e Cleopatra étaient sans doute plus curieux encore.

Il faut dire qu’autant ses interprétations de Haendel paraissent génériques et uniquement virtuoses (dans des tessitures sans doute aussi inadaptées car souvent trop graves), autant ses rencontres avec la musique de Hasse, et plus généralement le style « galant » napolitain de Porpora, Giacommelli ou Broschi semble lui être naturel, et respirer avec une élégance et une virtuosité sidérante et émouvante. Genaux le confiait d’ailleurs elle-même fort lucidement et honnêtement dans une très intéressante entrevue sur Operadatabase.

Pourquoi ne pas avoir alors conçu un programme entièrement dédié à Hasse et à ses épigones ? pas assez vendeur… au moins un nom connu et reconnu à l’affiche, s’il vous plait ! Genaux n’est pas encore une Bartoli capable de réunir des salles entières avec un programme d’inédits de Salieri. De fait, les places de son concert parisien ont eu toutes les peines du monde à s’écouler, et ce malgré les premiers succès glanés dans la capitale en Isabella (Garnier) et au TCE même dans Cenerentola.


 

 

 

 

 

 

 

Le disque 

 

Deux extraits de l’Orlando de 1733 écrit pour Senesino ouvrent le programme. L’orchestre, mêlant instruments anciens et récents, peine à accompagner les rodomontades du personnage dans « Fammi combattere » avec toute la fougue requise. Dans l’ensemble, la direction de Labadie reste juste propre, en place, sage. Genaux elle-même débute assez placidement, alignant avec goût et facilité les difficiles vocalises. Le da capo révèle néanmoins une exubérance que l’on retrouve tout au long du disque, ici aussi riches, virtuoses et échevelées que celles de Podles sur son album Haendel, mais bien plus à leur place stylistiquement. La voix est moins celle du héros contralto, en revanche.

Ce manque de poids naturel gêne un peu dans la scène de folie, où le déficit d’engagement de l’orchestre pèse encore. Tout est pourtant ciselé, pesé et travaillé dans l’interprétation, mais cela intéresse plus que ça ne passionne.

« Sta nell’ircana » est incontestablement une grande réussite. C’est la seule page de haute virtuosité rutilante de l’album, et même si les cors sont trop absents et ne dialoguent pas vraiment avec la voix, Genaux est tellement à son aise dans cette écriture (très galante, d’ailleurs, de style) ornée et jubilatoire, avec une reprise fulgurante d’agilité et de classe, que là seulement naît l’émotion : au hasard d’un trait inattendu on attrape la chair de poule.

Aimable et élégante, la cantate « Splende l’alba in oriente », déjà connue, n’est pas la plus dramatique ni la plus passionnante des cantates de Haendel. La mezzo en donne une interprétation tout à fait probante, mais ce style ne lui convient pas tellement plus que Rinaldo ou même Orlando.

Les premières mesures de Hasse, dans la suite du programme, sont empreintes de ce style immédiatement reconnaissable, si « sensible » et élégant. Trois airs d’Arminio composent la fin du disque, ainsi qu’une cantate sur un texte de Metastase, comprenant deux airs. J’ose trouver que le choix est trop monotone : on n’a choisi là que de fort beaux airs mais de caractères trop proches les uns des autres, plutôt cantabile avec de longs développements en vocalise lente – notons au passage que la notice de Delamea, d’habitude précis, a la bonté de nous préciser qu’il existe trois versions d’Arminio de Hasse, mais ne nous précise pas laquelle est ici gravée. Supposons qu’il s’agit de la première, écrite pour le tout jeune Carestini. Enfin, Genaux trouve dans ces extraits d’Arminio un langage qui lui parle avec naturel, véritablement ressenti : cela s’entend, difficile de le décrire. Dommage donc que le programme se soit cantonné dans une couleur un peu uniforme. Tout l’arsenal belcantiste est ici mis à l’épreuve : longues tenues, tessiture étendue et écarts, longues vocalises lentes, diminutions, et notamment ce que les consoeurs de Genaux sont souvent incapables de réaliser ne serait-ce que correctement : mordants, gruppetti et surtout trilles, largement sollicités et parfaitement exécutés. La phrase musicale prend enfin son sens avec ces petits ornements subtils et essentiels, dont la mezzo est prodigue. Sa précision rythmique lui permet aussi de rendre parfaitement le « swing » propre à Hasse, ses effets de surprise caractéristiques. Bref, l’exécution de ces airs est remarquable ! Avec d’ineffables beautés au détour d’une vocalise tendant désespérément vers un aigu lumineux, ou d’une couleur inattendue et attendrie.

La cantate « La scusa » est basée sur un texte assez spirituel de Metastase, d’un dynamisme inhabituel puisque pendant le second récitatif, le jeune homme s’adresse à la jeune fille qui réagit à ses paroles, ce dont le narrateur nous fait part, et qui annonce le second air. La tessiture est assez grave et peu étendue, contrairement aux airs d’Arminio, et le style plus nettement pré-classique, datant de 1760 environ. L’orchestration du premier air est tout à fait intéressante avec ses éclats de cors, ses touches de flûte, de douces couleurs aux hautbois, et ses cordes graves ronronnant comme des musettes, le tout donnant une image pastorale tout à fait adaptée au climat de la cantate. Le style se veut aussi plus directement expressif.

Les récitatifs et, notamment le second, sont très vivants et joliment orchestrés.

Le second air est plus enlevé, gracieux et plaisant (mélodie très accrocheuse), et conclut le disque avec allant, sur cette ostinato de basses que toute une génération de compositeurs s’est appropriée dans les airs virtuoses. On regrette tout de même de ne pas entendre d’air de bravoure de Hasse plus décoiffant, qu’elle aurait si bien pu rendre. 

Un disque un peu frustrant en somme, sorte de rendez-vous en partie manqué, mais qui révèle tout de même des pages très belles et magnifiquement rendues. On y voit la confirmation de l’affinité de Genaux avec le style « napolitain », celui des castrats Carestini, Farinelli, Monticelli, et on l’attendrait plutôt dans le Haendel d’Alcina, Ariodante, Arianna in Creta, Serse, ainsi que les compositeurs comme Hasse, Pergolesi, Porpora, Leo, Vinci…De fait elle a déjà chanté Ariodante (le rôle titre) aux USA, il serait intéressant d’en entendre la trace. Le TCE ne la distribue qu’en Polinesso…

C’est aussi, d’un pur point de vue vocal, une des chanteuses les mieux armées techniquement pour ce répertoire, et on ne peut que souhaiter l’entendre le plus souvent dans ce type de rôles.

Vivica Genaux en concert au TCE avec la Cetra / Attilio Cremonesi 

 

Ce concert étaient au départ supposé reprendre le programme du disque. Mais heureusement Genaux, cette fois-ci accompagnée de La Cetra de Cremonesi, a choisi d’incorporer un extrait d’Ariodante, et quatre airs d’opéra de Hasse à la place des trois d’Arminio, et des cantates. Heureux choix, qui reproduit enfin la diversité du style riche et fluide de ce très grand compositeur

Le concert débute sur un extrait peu intéressant de la Water music, qui laisse un peu à craindre pour la suite du concert. La mezzo entre en scène dans un tailleur-pantalon et les cheveux longs relâchés.  On note d’emblée que la voix a des couleurs plus libres qu’au disque ; le timbre, particulièrement dans le grave, sonne moins « écrasé », et plus naturel. L’aigu est certes petit mais facile, quant à la projection, difficile de juger, étant placé dans les premiers rangs du parterre, ce qui ne m’a privé d’aucun détail des mimiques de cette belle chanteuse.

Le public est gagné dès « Fammi combattere », impliqué, sombre. La mezzo prend le temps de se placer dans l’affect de l’air à interpréter pendant qu’un continuiste improvise au clavecin avant la folie d’Orlando. L’interprétation et le chant sont ici bien plus prenant qu’au disque : on est presque convaincu, c’est d’autant plus difficile pour un passage qui perd beaucoup hors contexte, et exigeant pour le public en début de concert. Notons que ses ornements ne sont pas calqués sur ceux du disque, et qu’ils se distinguent par leur originalité et leur goût.

Découverte de son interprétation de « Scherza infida » : la musique est d’un style qui pourrait lui convenir, et vocalement, c’est superbe, et la chanteuse s’implique beaucoup. Mais on n’est guère ému, d’abord à cause des errements de l’orchestre, et car la reprise, très ornée, se révèle plus appliquée et démonstrative que touchante, dommage. On ne peut pas traiter Haendel comme Hasse, s’il fallait le prouver ; on me permettra ici une petite parenthèse à ce sujet :

Je verrais plutôt Haendel comme un musicien de l’introspection, où le sentiment est explosif, violent, et très « humain » (comme chez Vivaldi). Chez Hasse et les napolitains, on est plutôt dans la sublimation du sentiment, dans la tension mélancolique vers un idéal avec une élégance désespérée, dans un chant finalement plus archétypal encore d’expression. Le chant et les ornements de Hasse cherchent à échapper à l’affect douloureux, retrouver un idéal (dans les caractères typiques du primo uomo castrat loin des réalités terrestres), ce qui peut être très touchant.

Haendel me semble plus fouiller les tréfonds de l’âme pour l’exprimer ensuite : l’interprétation de Scherza infida par Von Otter, ou Kozena, ou encore Kasarova, tendent à descendre toujours plus profondément dans la douleur, tandis que Genaux (ou même Jaroussky) donnent une version galante, qui cherche à sublimer : c’est très beau, mais cela convient moins à cette musique, et émeut moins.

En revanche, la virtuosité arpégée, les écarts et les traits soudains de « Sta nell’ircana » sont très napolitains d’expression, et sont magnifiés par la prestation superlative de Genaux, souveraine et stupéfiante : les larmes me montent aux yeux et mon souffle se coupe pendant la reprise, chahuté par les vocalises. Bien évidemment, la première partie du concert est ainsi close sur un triomphe.

Ce sont surtout les inédits de Hasse composant la seconde partie du concert qui m’intéressaient, je l’avoue !

Le premier air est « Superbo di me stesso » (rappelant la mise en musique de Lampugnani, il faut dire écrite pour le même castrat), envolée virtuose très élégante et jubilatoire écrite pour Monticelli, et qui tend des pièges non négligeables en terme de tessiture et d’agilité.

Suit une scène dramatique écrite pour Faustina Bordoni (très adaptée à une tessiture de mezzo), prenante et exigeante: "Son morta...Nelle cupe orrende grotte" de Senocrita. Genaux est parfaite d’expression, dans les parties plus déclamatoires de cet air d’ombra torturé, mais aussi de redoutables échelles de trilles qu’elle seule peut maîtriser. On entend bien, malheureusement, que l’orchestre donne ici une idée seulement de ce que pourrait être le morceau.

L’ouverture de Ciro riconosciuto est tout de même agréable à entendre, malgré les limitations de l’orchestre.

À son retour, Genaux chante « Fra quest’ombre », tiré du rôle de Selim de Solimano qu’elle avait déjà donné intégralement à la scène. C’est une page pathétique, sur un thème littéraire similaire au « Se mai senti spirarti sul volto » de Metastase, très belle, et sombrement colorée de cors. L’air a beau être fort long, l’attention se maintient, et l’artiste touche.

Enfin, « Nocchier che teme assorto », tiré de Cajo Fabrizio, est une page pour castrat soprano – de tessiture assez aiguë – d’une agilité frappante, et que Genaux enlève comme une explosion de joie, avec un brio et une facilité qui ravissent, au sens le plus baroque du terme. On est loin de la formation fournie est virtuose dont disposait Hasse à Dresde, et les deux cornistes naufragent complètement dans leurs longues (et il est vrai impossibles) cadences à découvert dans cet air. La salle explose de contentement. Vivica Genaux semblent bien complice des pauvres cornistes rougis par l’effort, leur lançant clins d’œil et sourires pendant leurs redoutables passages.

Juste après, en bis, Genaux a le culot d’affronter un autre air d’une difficulté plus terrible encore : le très virtuose « Di quell’acciaro » - toujours de Hasse – tiré de Solimano, comme je le prévoyais et l’espérais. Son interprétation surclasse de très très haut la difficile « négociation » avec cette tessiture impossible et les longs traits savonnés par Iris Vermillion lors de la captation radio. Genaux se paie le luxe de diminutions absolument meurtrières qu’elle arrive à imposer. L’occasion aussi de mesurer la prestation de La Cetra et de Cremonesi avec l’interprétation de Jacobs, bien meilleur.

Enfin, la mezzo offre un second bis : « nous allons refaire Nocchier che teme assorto » annonce le chef. Genaux lui demande « ma vuoi rifare tutto ? » mais oui ! L’air en entier est donné avec autant d’agilité et d’autorité, et cette grâce et virtuosité sidérante, qui font enfin comprendre comment l’on pouvait se pâmer à l’écoute de cette musique et de ses grands interprètes.

Le public réserve un triomphe à la chanteuse, se lève en partie, et applaudit même généreusement l’orchestre et le chef.

Je repars émerveillé et conquis, et peste qu’aucun micro n’ait capté ces merveilles.

 

PS :

Pour voir un long entretien de Vivica Genaux, où elle reprend et développe les éléments révélés dans l’interview sur Operadatabase sur Hasse – qu’elle aime tant – sur la captation de son timbre, sur la vie culturelle de son Alaska natale… allez sur Artspass.

Elle y interprète aussi, en ouverture, une belle version ornée d’ « Ombra fedele » (de Broschi), mais seulement la « reprise », puis « Cruda sorte » de l’Italiana, et en clôture « Oh wouldn’t it be lovely » de My fair lady. Le tout accompagnée au piano.

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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 21:17

Vous l'avez attendu pendant les fêtes, vous ne dormiez plus, cela suffisait à motiver vos reveils matinaux: "la licidaradio est-elle arrivée?" Eh bien chers amis, chers lecteurs, c'est chose faite grace au mirifique David et à votre dévoué serviteur! Merci Saint-Nicolas (le père Noël avant Coca-Cola - N.d.R).

Eh pour inaugurer en fanfare cette radio, quoi de mieux que de bons cuivres baroques qui m'emoustillent toujours autant. J'ai donc choisi les deux premiers mouvements de la Sinfonia inaugurale de la Cleofide de Hasse dirigée par de Marchi à Dresde en 2005. Que du bonheur! La Mondovision a Monteverdi, l'Eurovision Charpentier, la Licidavision aura Hasse!
Je vais d'abord reprendre les anciens articles en les illustrants d'extraits sonores, donc surveillez bien les nouveaux commentaires, certains indiqueront la mise en ligne de nouveaux morceaux.

Cependant il est de ces personnes que l'informatique prend plaisir à enquiquiner, il se peut donc que, chez vous, pour d'obscures raisons, vous ne voyez pas s'afficher la petite touche du plaisir aussi appellée "play" que jouxte la savoureuse touche "pause" accompagnée par l'imperieuse "stop", avant l'extase de la barre de lecture (poésie quand tu nous tiens!).
Pour y remedier, assurer vous d'abord que vous n'utilisez pas internet explorer (depuis le temps qu'on vous le dit!) et optez plutot pour Opera9 (avec un nom pareil en plus, pourquoi hésiter!).
Ensuite, vérifiez que vous possédez bien la dernière version de flashplayer.
Après ça, normalement ça devrait marcher! sinon, profitez de la fonction "ajouter un commentaire" pour me faire part de votre désarroi; je verrai ce que je peux faire.

Enfin, je ne diffuserai que des extraits d'enregistrements live non parus en cd; cependant si quiconque s'estime lésé et souhaiterait que je retire un morceau de la radio, qu'il n'hésite pas à me faire part de sa requête, à laquelle j'accèderai si elle est justifiée.

 

Voilà! J'espère que les sample concoctés par DJ Lici vous donneront la vaïiïbe!

 

 

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 19:37

Je pars en vacances loin de mon ordi pendant une semaine: à bientôt!

et Zoyeux Père Noël!

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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 19:30

La maison rappelle qu'elle ne saurait être tenue responsable des modifications intempestives et autres changements impromptus qui adviendraient dans les programmes radio- et télé-diffusés...

 
Passez un joyeux Noël!]
 
________________________________
 
Semaine du 23 au 29 décembre :
 
 
 
TELEVISION:
 
 
        ¤¤  Hänsel et Gretel d'E. Humperdinck (en direct (?) de Dresde) : samedi 23 à 19h05  (ARTE)
Metteur en scène: Katharina Thalbach - Réalisateur TV: Andreas Morell - Chef d'orchestre: Michael Hofstetter
Chanteurs : Antigone Papoulkas (Hänsel), Anna Gabler (Gretel), Hans-Joachim Ketelsen (Vater), Irmard Vilsmaier (Mutter), Iris Vermillon (Hexe), Lydia Teuscher
[voir aussi 'Radio']
 
 
        ¤¤  Oratorio de Noël de Bach (1): dimanche 24 à 19h  (ARTE)
3 premières cantates (2005 à Tading) [... la suite sera diffusée je ne sais quand...]
Chef d'orchestre: Peter Schreier
Interprètes: Bach Collegium, Bach-Chor München, Peter Schreier , Sibylla Rubens , Elisabeth Kulman , Martin Petzold, Andreas Scheibner
 
 
        ¤¤  L'amour des trois oranges de Prokofiev (ONP) : dans la nuit de dimanche à lundi vers 1h20  (France2)
mise en scène de G. Deflo
 
 
 
RADIO:
 
       
        ¤¤  Cantates de Bach (5 déc. 06 en St--Roch): samedi 23 à 9h05  (FM)
Cantates de Noël BWV.64, 121, 133
Choeur de Chambre de Namur - Orchestre Baroque les Agréments - Direction : Jean Tubéry

 
        ¤¤  Hänsel et Gretel d'E. Humperdinck (9 décembre 2006 à Dresde ??): samedi 23 à 19h07  (FM)
Le site de FM donne la distribution suivante: Anke Vondung : Hänsel; Lydia Teuscher : Gretel; Hans-Joachim Ketelsen : Le père; Irmgard Vilsmaier : La mère; Iris Vermillon : La sorcière; Christiane Hossfeld : Le marchand de sable, La fée Rosée 
Choeur d'enfants du Staatsoper de Dresde - Staatskapelle de Dresde - Direction : Michael Hofstetter
Mais annonce aussi: "en simultané sur Arte" !!!???
 
 
        ¤¤  Marie-Nicole Lemieux (21 déc. 2006 à Québec) : dimanche 24 à 12h07  (FM)
Orchestre Symphonique de Québec - Direction : Yoav Talmi
Gioacchino Rossini: Extrait de l'Ouverture de Guillaume Tell - Arcangelo Corelli: Concerto Grosso en sol mineur op.6 n°8 "pour la nuit de Noël" - Johann Sebastian Bach: Schlafe, mein Liebster, tiré de l'Oratorio de Noël BWV.248 - Georg Friedrich Haendel: But who may abide, tiré du Messie HWV.56 - He was despised, tiré du Messie HWV.56 - Piotr Ilyitch Tchaïkovsky: Danse de la Fée-Dragée, tirée de Casse-Noisette op.71 - Trépak (Danse Russe) tirée de "Casse-Noisette" - César Franck: Panis Angelicus - Nikolaï Rimski-Korsakov: Polonaise, tirée de la "Suite de la Nuit de Noël" - François Morel: Paraphrase sur des airs de Noël - Franz Schubert/William Ryden: Ave Maria D.839 - Ralph Vaughan Williams/Ralph Greaves: Fantaisie sur     "Greensleeves" - Franz Xaver Gruber/Josef Mohr: Douce Nuit - Franz Schubert: Berceuse D.498 "Mille cherubini in coro" - Pietro Yon: Gesu Bambino
 
 
        ¤¤  Classic classique : Spéciale Ruggero Raimondi : dimanche 24 à 13h30  (RTL)
                       
 
        ¤¤  A voix nue : Luc Bondy : de lundi à vendredi à 11h30  (France Culture)
                       
 
 
        ¤¤  Oratorio de Noël BWV.248 de Bach (19 décembre 2006 au TCE) : lundi 25 à 10h02  (FM)
Kristina Hansson : soprano ; Clare Wilkinson : alto ; Emiliano Gonzalez-Toro : ténor ; Henk Neven : basse 
Choeur de Chambre de Namur - Les Talens Lyriques - Direction : Christophe Rousset
 
 
        ¤¤  Journée spéciale Roberto Alagna: lundi 25  (Radio Classique)
En présence du ténor pour Hees comme société à 18h
 
 
        ¤¤  Peter Pan de Patrick Burgan (29 mai 2006 à Aubervilliers): lundi 25 à 20h  (FM)
Gaëlle Le Roi, Madame Darling, Tin-Tam, la Fée Clochette ; Marc Barrand : Monsieur Darling, Capitaine Crochet ; François  Piolino : Nanita, Simoun, Monsieur Mouche ; Marie-Christine Barrault : Wendy Agée (rôle parlé) 
Chef de choeur : Scott Alan Prouty - Choeur d'enfants des collèges et lycées de l'Académie de Paris - Choeur d'enfants Sotto Voce - Orchestre du conservatoire National de Région de Paris - Direction : Claire Gibault
 
 
        ¤¤  La musique est une et indivisible par F. Goldbeck: La flûte enchantée : nuit de lundi à mardi à 20h  (France Culture)
Précédente diffusion: 1975.
 
 
        ¤¤  Nora Gubisch (16 novembre 2006 à l'Auditorium d'Orsay): mardi 26 à 15h02  (FM)
Claude Debussy, Ernest Chausson, Vincent d'Indy
Alain Altinoglu : piano


        ¤¤  Deux opéras bouffes: La Société Anonyme des Messieurs Prudents et Chonchette de Louis Beydts et Claude Terrasse (en direct de l'Athénée) : mercredi 27 à 20h  (FM)
Compagnie 'Les Brigands' - Gilles Bugeaud, Christophe Crapez, Emmanuelle Goizé, Christophe Grapperon, Jean-Gabriel Saint-Martin
Piano et direction: Nicolas Ducloux
   
 
        ¤¤  L'atelier des chanteurs : masterclass de M. Sénéchal : jeudi 28 à 14h20  (FM)
"La Périchole" (2ème partie)
 
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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 23:10

Voilà juste un petit mot pour dire à quel point Vivica Genaux fut stupéfiante ce soir dans les airs de Hasse! Je ne pense pas avoir jamais entendu une telle démonstration de virtuosité! Et bien sur la salle était à moitié vide et pas un seul micro de France Musique en vue!

Clément j'attends ton commentaire, lequel sera forcément plus érudit et moins béat que le mien pour ces raretés absolues.

 

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16 décembre 2006 6 16 /12 /décembre /2006 17:59
Semaine du 16 au 22 décembre :
 
 
 
TELEVISION:
 
 
        ¤¤  Luisa Fernanda de Federico Moreno Torroba (Madrid, juillet 2006) : samedi 16 à 22h35  (ARTE)
Une zarzuela avec P. Domingo... détails
                       
  
        ¤¤  Rusalka d'A. Dvorak (ONP 2002) : dans la nuit de dimanche à lundi vers 2h50  (TF1)
Conlon / Carsen / Fleming
[Ben oui, c'est déjà passé sur la 2 il y a 3 semaines...]
 
 
        ¤¤  Portrait de R. Villazon : dans la nuit de lundi à mardi vers 1h15  (France2)
[je crois que c'est une redif. aussi]
 
 
 
RADIO:
 
       
        ¤¤  Cecilia Bartoli invitée de J. Rousseau: samedi 16 à 19h07  (FM)
 
 
        ¤¤  Jacob Lenz de W. Rihm (14 novembre 2006 à Bordeaux): samedi 16 à 19h30  (FM)
Johannes M Kösters : Jakob Lenz; Gregory Reinhart : Père Oberlin; Ian Caley : Kaufmann
Choeur de l'Opéra National de Bordeaux - Jeune Académie vocale d'Aquitaine - Orchestre National Bordeaux Aquitaine - Direction : Olivier Dejours
[voir site de David]
 
 
        ¤¤  Une tragédie florentine d'A. von Zemlinsky (14 sept. 2006 Op. de Lorraine) : samedi 16 à 21h  (FM)
Diana Axentii : Bianca; Chad Shelton : Guido Bardi; Vincent Le Texier : Simone
Orchestre Symphonique et Lyrique de Nancy - Direction : Kirill Karabits
 
 
        ¤¤  Au bonheur des gammes: Mozart : 5 actes d'un dramma per musica : de lundi à vendredi à 9h05  (FM)
5 émissions d'une petite heure
 
 
        ¤¤  Ben Heppner (8 décembre 2006 à Pleyel) : lundi 18 à 20h  (FM)
Richard Wagner 
Orchestre Philhamonique de Radio France - Direction : Myung-Whun Chung
 
 
        ¤¤  Philippe Jaroussky (9 novembre 2006 au TCE) : mardi 19 à 10h02  (FM)
Ensemble Matheus - Direction : Jean-Christophe Spinosi
Vivaldi: Sinfonia en ut Majeur de la Fida ninfa RV.714; "Frema pur, si lagni Roma" Ottone in villa RV.729; "Mentre dormi, Amor fomenti" L'Olimpiade RV.725; Sinfonia en ut Majeur RV.116; "Sovente il sole" Andromeda liberata; "Se in ogni guardo"; Orlando finto pazzo RV.727; "Sperai vicino il lido" Demofoonte; "Bel riposo de mortali" Il Giustino RV.717; Concerto pour deux violons en ré Majeur RV.513; "Vedrò con mio diletto" Il Giustino RV.717; "Fra le procelle" Tito Manlio RV.738
 
 
        ¤¤  Roberto Alagna : Le fou du roi: mardi 19 à 11h05  (France Inter)
La tête dans les étoiles : mardi 19 à 14h30  (RTL)
[en cas d'absence un certificat médical sera fourni...]
 
 
        ¤¤  Chostakovitch (14 décembre 2006 au TCE) : mercredi 20 à 20h  (FM)
Suite sur des vers de Michelangelo Buonarroti; Symphonie n°15 en la Majeur op.141
Orchestre National de France - Matthias Goerne : baryton - Direction : Bernard Haitink

 
        ¤¤  La création musicale (2 déc. 06 à Radio France): jeudi 21 à 10h02  (FM)
Mounir Anastas: Break down the walls - Pierre Farago: Cinq mélodies - Sanae Ishida: Corps ondulant - Florent Motsch: Mémoire du vent - Gilbert Amy: Concerto pour piano
Olga Gurkovska : mezzo-soprano - Jean-François Heisser : piano - Orchestre Philharmonique de Radio France - Direction : François-Xavier Roth
 
 
        ¤¤  Les contes du jeudi : Les bergers à la crèche : jeudi 21 à 13h03  (FM)
Marc-Antoine Charpentier | Pastorale sur la Naissances de N.S Jésus-Christ : Ouverture -Heinrich Schütz | Der Engel sprach zu den Hirten - Antonio Vivaldi | Concerto en ré Majeur RV.95 "La Pastorella" 1er mouvement - Johann Sebastian Bach | Oratorio de Noël : pastorale - Georg Friedrich Haendel | Le Messie : pifa, sinfonia pastorale -Jean-François Dandrieu | Noël "Laissez paître vos bêtes" - Sébastien de Brossard | Kyrie sur "Laissez paître vos bêtes" - Bernardo Storace | Pastorale
   
 
        ¤¤  L'atelier des chanteurs : masterclass de M. Sénéchal : jeudi 21 à 14h20  (FM)
"La Périchole" (1ère partie)
 
 
        ¤¤  Macha Makeïeff et Magali Léger : vendredi 22 à 8h15  (FM)
Invitées du quart d'heure pour "La Veuve joyeuse" de Lyon.
 
 
        ¤¤  Bo Skovhus (5 mars 2006 à Genève) : vendredi 22 à 15h02  (FM)
Orchestre de la Suisse Romande - Direction : Armin Jordan
Franz Lehar: L'Or et l'argent, valse; "Dann geh ich zum Maxim", extrait de La Veuve joyeuse; "Wär es auch nichts als ein Augenblick vom Glück", extrait d'Eva; An der grauen Donau, valse; "Trèfle incarnat", extrait du Comte du Luxembourg - Gustav Mahler: Blumine; Lieder eines fahrenden Gesellen
 
 
        ¤¤  Oratorio de Noël de Bach (15 déc. 2006 à Leipzig) : vendredi 22 à 20h  (FM)
Ingrid Schmidthusen : soprano; Elisabeth Wilke : alto; Markus Brutscher : ténor; Matthias Weichert : basse
Thomanerchor Leipzig - Orchestre du Gewandhaus de Leipzig - Direction : Georg-Christoph Biller

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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 14:27

Allez un petit lot de critiques, en vrac encore un fois:

Lucia di Lammermoor, Donizetti, Bastille septembre 06

Eh bien il n'est jamais trop tard pour dire que malgrè son italien pas très propre, j'ai adoré Dessay dans ce rôle. Dès la générale c'était fulgurant, et lors de la représentation du 28 septembre, si le Regnava nel silenzio souffrait de nombreuses scories vocales, la scène de la folie était parfaite vocalement et ahurissante dramatiquement. Juste pour dire donc que Dessay, malgrè ses déboires réçents peut encore s'avérer bluffante du pur point de vue vocal, même si une technique sans doute défaillante rend ces performances plus ponctuelles et moins régulières qu'auparavant. Et de toute façon quand le personnage est campé avec une telle force, j'oublie vite les imperfections vocales moins génantes ici que dans le pur bel canto du 18ème.

 

L'Amour des 3 oranges, Prokofiev, Bastille Générale du 10 novembre 2006

Très belle reprise, le spectacle fonctionne toujours aussi bien, à l'exception du début d'un vide somnifère dans lequel Deflo est incapable de rendre la tension du complot qui se trame. Heureusement il est bien plus inspiré par le reste de l'oeuvre. Cette reprise bénéficiait de la superbe direction d'Alexander Lazarev, bien meilleur que Cambreling à mon sens. Tous les rôles étaient plus qu'honnetement campés à commencer par Workman et Zamojska, bien plus à sa place ici qu'en Zerlina. Le point faible reste toujours le couple de magiciens: Tchélio sonore sur les points d'orgue, inaudible dès que le texte défile, Fata Morgana de Jeanne-Michèle Charbonnet au vibrato enormissime et au français incompréhensible. Le combat du dernier acte les voient tous les deux incapables de projeter leur voix de façon percutante et d'articuler un tant soi peu.

Marie-Nicole Lemieux au TCE 27 novembre

Je n'y connais fichtre rien en mélodie et lied, donc certains commentaires sur les forums seront certainement plus intéressante que le mien. Je tenais juste à dire que, découvrant Lemieux dans le repertoire romantique, j'ai été bluffé par l'épaisseur de sa voix, laquelle se trouve extrêmement réduite quand elle est emmené dans les tempi ultrarapides de Spinosi qui semble préférer les qualités dramatiques de sa voix  (le Sorge l'irato nembo d' Orlando furioso est, de ce point de vue, un raté total). Donc pour en revenir au récital, sa voic m'a paru bien plus moelleuse que dans le baroque, mais ce malheureusement au détriment de la prononciation, les mots se noyant dans ta d'opulence vocale. Du coup les Nuits d'été perdaient beaucoup de leur charme et les lieder de Schubert, s'ils étaient ausi parfaitement mélodieux, perdaient leur squelette de consonnes. Quant à l'orchestre je n'ai pas trouvé cela si ignoble que cela, certes Nelson et l'Ensembe Orchestral de Paris sont loin d'être à la pointe, mais la septième de Beethoven (ma préférée) avait suffisamment d'allant, à défaut d'allure, pour faire oublier les déséquilibres des pupitres, et les inexactitudes des cordes et vents. Par contre surexposer ainsi les percussions et les cuivres n'était pas loin de relever du massacre...

Karine Deshayes , Récital Jeune Public à Bastille

Les récitals Jeune Public sont toujours l'occasion d'une experience rare pour les artistes: celle d'être confronté à un public complètement vierge de tout a priori. Succès total pour ce récital de Deshayes qui a bluffé l'auditoire par la puissance de sa voix, la vélocité de ses vocalises et sa simplicité à répondre aux questions des petiots (très enthousiastes quand elle leur a dit qu'elle avait chanté avec le rappeur Passi). Bref c'est toujours l'occasion de faire comprendre aux djeun's que l'opéra et a fortiori les divas sont très accessibles...à quelques exceptions près...

Voilà le programme:


Henri DUPARC L’Invitation au voyage
Charles GOUNOD Venise ; Boléro 
Maurice ravel Shéhérazade : La Flûte enchantée 
Hector BERLIOZ Les Nuits d’été : L’île inconnue
Ruperto CHAPI« Carceleras » extrait de Las hijas del Zebedeo
Pablo LUNA « Canción española » extrait de El niño judío
Gioacchino ROSSINI Air de Rosina « Una voce poco fa ». Air final d’Angelina : « Nacqui all affano »

Bon je ne vais pas m'étaler, juste préciser ce que je pense de la voix de cette chanteuse que j'entendais en vrai pour la première fois. S'il est vrai que la projection est impériale, les aigus sont souvent durs et les graves archipoitrinés. Bref elle me semble plus être un mezzo au medium charnu mais aux graves et aigus forcés. Dès lors les vocalises, justement précises sont trop percutantes et manquent de souplesse, ce qui dans Rossini est plutôt gênant, tant la fluidité fait défaut, un peu comme une rivière de glaçons qui s'entrechoquent. Mais sa jeunesse (relative, elle n'en est plus à ses débuts non plus) et la verdeur de sa voix expliquent peut-être cela.

 

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8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 22:08
Semaine du 9 au 15 décembre :
 
 
 
CINEMA :
 
 
        ¤¤  La Flûte enchantée de Kenneth Branagh : à partir de mercredi 13  (en salle)
C'est chanté (et adapté) en anglais et ça se passe sur le front (pour les extraits que j'en ai vus) pendant la guerre de 14...
[voir aussi mardi dans 'Radio']
 
 
 
TELEVISION:
 
 
        ¤¤  Musiques au coeur: Coup de coeur: jeunes chanteurs: dans la nuit de lundi à mardi vers 0h40  (France2)
Ces "coups de coeur" sont : les sopranos Diana Higbee et Sylvia Hwang ; la mezzo Anna Destraël ; les barytons Christophe Gay, Nigel Smith ; les ténors Loïc Félix, Sébastien Droit, Olivier Dumait...
[suivra: Europakonzert à Prague 2006 : Concert Mozart: avec l'Orchestre Philharmonique de Berlin dirigé par Daniel Barenboim, piano et direction et Radek Baborak, corniste solo... ]
 
 
 
RADIO:
 
       
        ¤¤  Arabella de R. Strauss (en direct de Vienne): samedi 9 à 19h30  (FM)
Adrianne Pieczonka : Arabella - Genia Kühmeier : Zdenka - Thomas Hampson : Mandryka - Michaël Schade : Matteo
Choeur de l'Opéra d'Etat de Vienne - Orchestre de l'Opéra d'Etat de Vienne - Direction : Franz Welser-Möst 
            
 
        ¤¤  La Flûte enchantée de Mozart: dimanche 10 à 21h  (Radio Classique)
E. Moser, K. Moll - Dir.: W. Sawallisch
 
 
        ¤¤  Renée Fleming (15 mai 2005, Carnegie Hall) : dimanche 10 à minuit  (FM)
!! Programme jazz!! Piano: Brad Mehldau.
 
 
        ¤¤  Bejun Mehta (18 octobre 2006 au Châtelet) : lundi 11 à 10h02  (FM)
Mozart: Die Veilchen; Schubert: Frülingsglaube; Wolf: Auch kleine Dinge; Quilter: It was a Lover and his Lass; Gerald Finzi: The Sigh, extrait de "A Young Man's Exhortation"; Mozart: Die Verschweigung, Als Luise die Brief ihres inggetreuen Liebhabers v, An die Freude, Die kleine Spinnerin; Schubert: Der Tod und das Mädchen, Lied der Mignon, Heidenröslein, Litanei, Der Musensohn; Wolf: Der Mond hat eine schwere Klag erhoben...
Bejun Mehta : contre-ténor Kevin Murphy : piano
 
 
        ¤¤  Sekiya, Mahler, Schumann (19 avril 2006 à Quimper) : lundi 11 à 20h  (Radio Classique)
Jadwiga Rappé, alto - Orchestre de Bretagne - Dir.: B. Gueller
Sekiya: Fragments of memories - Mahler: Kindertotenlieder - Schumann: Symphonie n°4
 
 
        ¤¤  Chant des toilesLa Flûte enchantée de Branagh : mardi 12 à 13h42  (FM)
avec : Kenneth Branagh : réalisateur, Pierre-Olivier Bardet : producteur et James Conlon : chef d'orchestre, pour la sortie du film "La Flûte enchantée"
 
 
        ¤¤  Alcide ou Le triomphe d'Hercule de L. de Lully et M. Marais (7 oct. 06 à Versailles): mercredi 13 à 20h  (FM)
Aurélia Legay : Déjanire; Salomé Haller : Iole; Stéphanie Révidat : Aeglé; Sophie Landy : L'Amour; Brigitte Balleys : Thestilis; Paul Agnew : Alcide; Nicolas Cavallier : Philoctète
Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles - Les Paladins - Direction : Jérôme Corréas
 
 
        ¤¤  Cantates de Haendel (Cité de la musique, le 11 novembre 2006) : jeudi 14 à 15h02  (FM)
Cantates "Il duello amoroso" et "Cor fedele, in vano speri"
Il Seminario Musicale - Aurore Bucher : soprano; Eugénie Warnier : soprano - Gérard Lesne (alto et direction)

 
        ¤¤  Mahler, Schubert (TCE le 7 décembre 2006) : jeudi 14 à 20h  (FM)
Gustav Mahler: Symphonie n°4 - Ruth Ziesak : soprano - Franz Schubert: Symphonie n°5 D.485 en si bémol Majeur
Orchestre National de France - Direction : Daniele Gatti
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